Berne n’est pas une ville officiellement bilingue. Elle est toutefois la capitale d’un canton bilingue et, surtout, la capitale fédérale d’un pays plurilingue. À ce titre, elle porte une responsabilité majeure : celle d’incarner, dans ses institutions comme dans ses écoles, la diversité linguistique qui fonde notre cohésion nationale.
Depuis leur lancement, les ClaBi ont permis à plus de cent enfants d’expérimenter au quotidien la richesse de deux cultures, deux langues, deux regards sur le monde. Cette ouverture précoce à l’autre est plus que jamais nécessaire à l’heure où les lignes de fracture linguistiques persistent et où l’enseignement du français est menacé dans les cantons alémaniques.
Mettre fin à ce projet, malgré une demande constante et d’excellents résultats pédagogiques, revient à envoyer un signal politique à contre-courant de l’histoire suisse. Ce n’est pas simplement une décision administrative : c’est une remise en question implicite de la volonté de faire vivre le plurilinguisme dans les faits, et non seulement dans les discours. Cela affaiblit l’un des vecteurs essentiels de la cohésion nationale : la capacité à comprendre et à parler la langue de l’autre.
Le Réseau francophone du Parti vert’libéral rappelle que le bilinguisme n’est pas un luxe ni un supplément d’âme : c’est un pilier de notre démocratie, de notre vivre-ensemble et de notre avenir commun.
Nous appelons à une prise de conscience collective : le bilinguisme doit être activement cultivé – dans les écoles, les crèches, les quartiers. Renoncer à cette ambition, c’est renoncer à une partie de ce que Berne représente pour la Suisse tout entière.
Contact presse :
Line Magnanelli, membre de la Direction des Vert’libéraux Canton de Berne
Coresponsable du Réseau francophone vert’libéral
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